Marketing d’influence, lumière sur les Youtubeurs

Avez-vous entendu parlé du marketing d’influence ? Cette pratique qui consiste à recourir à des influenceurs pour mettre en avant une entreprise, ses produits et services auprès d’une communauté en ligne.  Vous avez en tête ces blogueuses filmant leurs conseils beautés et testant les derniers produits cosmétiques devant leur caméra. Ou encore ces gamers enregistrant leurs parties de Call of Duty pour aider leurs fans à avancer encore plus loin dans leur jeu. Certains influenceurs comptabilisent des milliers, voire des millions de followers et deviennent très convoités par les marques qui voient en eux un moyen d’atteindre de nouveaux clients. Certains influenceurs gagneraient aujourd’hui largement leur vie grâce à leur notoriété sur la toile. Passion ou business, dès lors que ces activités sont monétisées, elles deviennent réglementées. Alors blogueurs, Instagrameurs, youtubeurs, peut-on véritablement parler de métiers ? Je vous propose dans cet article de nous pencher plus précisément sur l’activité de youtubeur.

On a vu récemment que la vidéo a pris une place considérable sur les réseaux sociaux. Largement favorisé par les algorithmes de Facebook notamment, le contenu vidéo devient indispensable pour assurer la viralité de son contenu sur internet. Et c’est tout naturellement que YouTube (acquis par Google en 2006) garde sa position de leader des plateformes d’hébergement de vidéos. C’est d’ailleurs près de 400 heures de vidéos qui sont mises en ligne chaque minute sur ce réseau.

Mais qu’est-ce qu’un Youtubeur ?

Un youtubeur, autrement appelé « vidéaste », est avant tout quelqu’un qui crée du contenu vidéo et le diffuse sur internet via la plateforme YouTube (d’où son nom !). On distingue plusieurs catégories de youtubeurs en fonction du type de contenu qu’ils partagent :

  • Les tests et évaluations de produits
  • Les tutos
  • Les vlogs (blog vidéo relatant le quotidien d’un influenceur)
  • Les vidéos de gaming (très populaires auprès des adeptes de jeux vidéo)
  • Les « haul » ou étalage du contenu de son shopping devant la caméra
  • Les « unboxing » ou déballage face caméra d’un tout nouveau produit que l’on vient de recevoir
  • Les comédies et séries
  • L’humour (blagues et farces)
  • Les contenus éducatifs

Si certaines vidéos se retrouvent à faire le buzz un peu par hasard sur internet, tel le petit chaton trop mignon qui lève les pattes en l’air quand on lui gratouille le ventre, il faut savoir que beaucoup de youtubeurs dédient un temps considérable à leur activité pour produire un contenu de qualité qui plaise à leur public. Et comme la vidéo connait en engouement particulièrement fort ces dernières années, c’est tout naturellement que cette activité, débutée par beaucoup par simple passion, se professionnalise.

Youtubeur, métier ou passion ?

En France, le métier de youtubeur n’est pas encore reconnu comme tel. S’il n’existe pas non plus d’école ou de formation diplomante pour devenir youtubeur, la plupart d’entre eux partagent des compétences certaines en scénarisation, montage, cadrage, community management et surtout en entreprenariat. D’ailleurs, pour débuter dans la monétisation de son contenu (via la publicité, les partenariats ou les placements de produit) beaucoup choisissent le régime d’auto-entrepreneur.

YouTube met à disposition des youtubeurs en herbe des ressources pour apprendre à produire du contenu de qualité via sa YouTube Creator Academy. Celle-ci propose des cours en ligne pour bien lancer sa chaine, en faire la promotion ou encore générer des revenus grâce à ses vidéos. Le YouTube Space a quant à lui vu le jour à Paris dans les locaux de Google France (et dans d’autres grandes capitales mondiales) et propose en fonction du nombre d’abonnés à sa chaine l’accès à des espaces de production, des cours, discussions thématiques et autres ateliers.

Et la rémunération des Youtubeurs dans tout ça ?

Aujourd’hui YouTube reverse 1$ (0,80€) les 1000 vues aux youtubeurs qui choisissent la monétisation de leurs vidéos. Cela implique le placement de publicité avant ou pendant le visionnage d’une vidéo.

Les grandes marques font également appel aux influenceurs pour faire du placement de produit (une alternative à la publicité traditionnelle) et mettent en place des partenariats avec certains contre rémunération.

Enfin, des « Networks » proposent de gérer la monétisation et les contrats de partenariats mais aussi les questions de droits d’auteur pour les youtubeurs contre un pourcentage des revenus générés.

Ces revenus ne sont pas des salaires, d’où la nécessité de débuter à minima avec un statut d’auto-entrepreneur pour rester en règle avec l’administration. Ce régime, avec ses 2 plafonds : sans TVA jusqu’à 33200 euros et assujetti à TVA jusqu’à 70 000 € de chiffres d’affaire, permet à ceux qui débutent de cumuler un emploi salarié le temps de pleinement vivre de leur activité. Retrouvez toutes les informations sur ce régime sur le Portail Auto-Entrepreneur

Vous l’aurez compris, qu’elle soit considérée comme une passion, un amusement ou un nouveau métier, l’activité de youtubeur (et d’influenceur au sens large), dès lors qu’elle génère de l’argent, tend à se professionnaliser. Les entreprises et les grandes marques l’ont bien compris et intègrent dorénavant les influenceurs dans leurs stratégies marketing pour gagner en visibilité et atteindre des publics largement présents et actifs sur les réseaux sociaux.  Qu’on le comprenne ou non, ces pratiques se développent, s’organisent et se professionnalisent et nous ouvrent une fenêtre sur ces métiers encore insolites de demain.

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